Christophe a le goût du défi... et des démarrages industriels

Quel est ton parcours avant ton arrivée chez ACC ?
J’ai été au lycée technique Gustave-Eiffel à Armentières, où j'ai fait un brevet de technicien modelage et ensuite un BTS fonderie, productique des alliages moulés. En sortant de l'école, j'ai été embauché en 1995 à la Française de mécanique en fonderie. J'ai travaillé pendant 8 ans en fonderie, c’était une super expérience. L’environnement était difficile, mais il y avait une cohésion d’équipe importante dans une fonderie. Et j'ai fait de la méthode, beaucoup de méthode. J'ai fait du démarrage de pièces (vilebrequins et arbres à cames). J'aimais ce métier là parce que c'était un métier de création, on partait d'un métal liquide pour réaliser des pièces solides. Quand la fonderie a été fermée, j'ai été formé au métier d'usineur que je connaissais pas du tout. Je suis devenu technicien de fabrication sur des lignes carter. On réglait tous les problèmes de fabrication des carters cylindres. J'ai fait ça pendant 5-6 ans et après on m’a proposé un poste de responsable d'unité. Je suis resté pratiquement une quinzaine d'années chez Stellantis en tant que superviseur dans différents secteurs : vilebrequins, culasses, carters avec des équipes de 15 à 20 personnes.
Pourquoi avoir postulé chez ACC ?
Dans ma carrière j’ai fait beaucoup de démarrages de pièces en fonderie. Et en mécanique, quand il y avait des démarrages de lignes, j’étais souvent le premier superviseur pour le faire. J’aimais les démarrages. Quand il y a eu l’opportunité de démarrer de nouvelles fabrications d’une nouvelle usine chez ACC, je n’ai pas hésité. Je me suis positionné pour être là au début et connaître le process. C’est un métier nouveau, un produit nouveau. Je suis allé trois mois à Nersac, j'étais le premier superviseur en chimie avec une équipe à l'époque de 4-5 personnes. Je suis arrivé à Billy-Berclau en janvier 2023 au mixing, au coating et au calendering pour faire le démarrage et des collègues ont pris le relais. Après, je me suis spécialisé en coating. Il a fallu créer les standards, les plans de contrôle, apprendre les gens à coater. C’est une super expérience humaine. Ça me rappelle mon début de carrière et les démarrages de pièces à partir d’un matériau. Ici, c’est pareil, au coating, on crée la matière. Si nous ne sommes pas rigoureux au coating, ça se ressent derrière sur la qualité bobines. J’aime bien ce métier de coateur, avec des réglages fins de machines.
En deux ans, tu as déjà évolué pour devenir production leader…
J’ai été superviseur pendant à peine deux ans, puis une fois que les équipes étaient formées, j’ai été détaché pour visualiser et régler les problèmes de fond qu’on peut avoir sur le process. Puis en fin d’année, on m’a proposé un poste de process leader en chimie, du mixing au calendering, pour le démarrage de ligne dans le nouveau bâtiment. Avec mon expérience acquise dans le Bloc 1, c’est une super opportunité personnelle et professionnelle. Je suis formé sur les réunions opérationnelles, les entretiens individuels et je commence à voir les installations de machines, comment on va amener et intégrer le personnel là-bas, et mettre en place les formations.
Quel regard portes-tu sur ce qui s’est passé depuis ton arrivée ?
On a quand même sorti une super boutique en deux ans et demi. Je pense qu’on est trop modestes. On peut être fiers de ce qu’on a fait, il faut réussir le lancement du Bloc 2. On a la chance de démarrer une nouvelle usine. Dans une carrière il n’y en aura pas deux.
As-tu un hobby ou une passion qui t’aident à accomplir tes missions quotidiennes ?
Je suis un ancien footballeur, ça m’a passionné, j’ai besoin de cette cohésion d’équipe, mais je suis arrivé à un âge où je ne peux plus trop jouer au foot. Ca me manque un peu. Donc aujourd'hui, je suis orienté un peu plus sur un sport individuel. Je fais du trail et du vélo. Je m'entraîne 3 ou 4 fois par semaine. Ce n’est pas seulement physique, c’est aussi mental : ça me permet de libérer et de penser à autre chose. Ça me fait du bien. Et même si les objectifs ne sont plus les mêmes qu’avant parce qu’on a un peu vieilli, je me lance des défis. Par exemple, j’ai fait le trail des Pyramides noires. Je me suis dit que j’allais y aller et que j’allais le finir. C’est toujours un défi de faire une course, et on se sent bien. L’esprit du trail, c’est sympa. Quand tu vois des gens un peu en difficulté, quitte à ce que tu ralentisses un peu, ce n’est pas grave, tu l’aides. Je fais aussi du VTT et du vélo de route. Et j'ai d’autres choses qui m'apportent aussi. Il faut un équilibre. Je suis conseiller municipal dans mon village, je fais partie du comité des fêtes et vice-président du club de foot. Ce travail d'équipe, être ensemble pour réaliser des projets, c'est ce qui m'intéresse. C'est bien de de de faire tout ça mais il faut trouver cet équilibre, avec la famille et le boulot. Quand j’ai pris mon nouveau poste, j’ai dit que je ne voulais pas arrêter mes autres activités. J’aime bien travailler en groupe. Quand on prend des décisions, on fait des groupes de travail, il faut que tout le monde participe et avance ensemble. Quand je jouais au football, j’étais capitaine. Pas parce que j’étais meilleur que les autres. Mais je suis un meneur dans l’âme. J’ai le mental, je ne lâche pas. Ca se retrouve quand on a des difficultés, qu’il faut aider. C’est vraiment un trait de caractère.
Quel conseil donnerais-tu à une personne qui hésiterait à se lancer dans l’aventure ACC ?
C'est une super aventure technologique et humaine, une opportunité qu'il faut le saisir. Dans une carrière ça permet de voir autre chose. J’ai appris plein de choses, il y a le goût du défi. Et puis la batterie, c'est aussi l'avenir. On parle tout le temps de voiture électrique avec la famille les amis. Aujourd’hui, il y a les clients, il y a des gens qui investissent pour nous. Il faut y aller. Aujourd’hui, sur le terrain, on voit que les gens ont compris et se posent moins de questions.