5th sep 2025
LIFE IN BILLY-BERCLAU DOUVRIN

Au cœur de la performance industrielle, Xinran pilote les équipes d’experts partenaires

Xinran a fait ses études universitaires en France.

Xinran Yang a rejoint ACC il y a près de deux ans. Elle est aujourd’hui, à 33 ans, un des piliers du partenariat technique entre ACC et des spécialistes expérimentés de la batterie, une des clés de l’amélioration de la performance industrielle.

Quel est ton parcours avant ton arrivée chez ACC ?

Après le lycée en Chine, je suis venue en France où j'ai fait mes études de licence et master. J’ai obtenu une licence d’économie à l’université de Montpellier. Pendant la troisième année, j'ai fait un échange à Montréal. J’ai continué en master. En master 2, j’ai choisi l’économie de l’environnement et du développement durable, et géomatique, des cartographies que l’on fait avec des données. Pour mon premier job à Pékin j’ai travaillé pendant un an et demi dans une entreprise française qui dessinait des pistes de ski en montagne. L’idée était de développer de nouvelles pistes de ski tout en protégeant l’environnement. Puis je suis entrée chez Mercedes en 2019 dans l’usine de Pékin pour le développement de nouvelles lignes de production. J’étais dans l’atelier carrosserie et dans le département production planning. On a lancé les nouvelles Classe C, Classe E.

Pourquoi avoir postulé chez ACC ?

Pendant que je travaillais chez Mercedes, il y avait un premier projet de batteries dans le sud de la Chine, Farasis. Beaucoup de mes collègues ont postulé parce qu’en carrosserie, il n’y a plus de nouvelle technologie, on connaît tout. Pour travailler dans le sud et découvrir la nouvelle industrie des batteries, j’ai aussi postulé, j’avais envie de changer. Mais ça a été refusé, mon manager de l’époque voulait que je reste. Je n’ai pas eu l’opportunité d’aller dans ce projet, mais c’était toujours ancré dans ma tête. J’avais raté quelque chose, et tout le monde disait en retour de Farasis que c’était ça le futur, c’est totalement différent, il y a des choses à apprendre. Ça m’a donné encore plus envie. Et un jour, j’ai vu une annonce dans l’Intranet de Mercedes sur ACC et la première Gigafactory en Europe. Ils recrutaient en interne. Donc j’ai commencé à regarder le projet : c’est une usine liée à Mercedes, en France. Je parle français, je connais l’industrie, je peux essayer un nouveau travail en France, donc je me suis dit que c’était exactement fait pour moi.  Quand j’ai vu la publicité pour ACC, j’ai dit « mais c’est ça que je veux faire. Et cette fois-ci personne ne m’empêchera d’y aller ».  J’ai postulé. Je ne connaissais pas cette industrie et les process, mais j’ai passé les certifications de project management, et j’ai de l’expérience dans le projet industriel. Laurent Dufour et Fayrouz Bouarkhat, à l’époque, m’ont contacté en parlant de la A-Team, l’équipe de standardisation pour plusieurs usines en Europe. L’objectif est de standardiser tous les process de développement industriel.

Depuis ton arrivée chez ACC, tu étais basée dans la A-team à Bruges. Te voilà à BBD depuis quelques mois, puisque tu as changé de fonction…

Depuis cinq mois, j’ai pris une nouvelle fonction, manager des experts prestataires externes, toujours avec Laurent Dufour, qui s’occupe du projet industriel de BBD. Aujourd’hui, on a défini une position selon laquelle on a besoin de support d’experts qui ont de l’expérience. Ils sont venus avec leurs anciens standards, leur ancienne expérience. On aimerait intégrer toutes ces personnes dans le projet industriel avec une méthode standard ACC, adaptée en France à ACC. Mon rôle est d’encadrer et de guider les équipes d’experts en support, assurer que le projet est adapté aux standards ACC. Je travaille sur  le partenariat avec EVE.  En quatre mois, l’équipe a atteint ses objectifs mais au-delà, elle a amélioré la stabilité des machines, augmenté le yield et temps de cycle. Pendant ce temps-là, on a fait des échanges de comparaison et de conseils sur les standards et les process qui existaient chez ACC pour les améliorer.

Quel regard tu portes sur tout ce qui s'est passé depuis ton arrivée chez ACC ?

Tout se passe très rapidement. Mon rythme de travail n’a pas vraiment changé par rapport ce que je faisais à Pékin. C’est la même vitesse, la même agilité. En tant que nouvel entrant sur le marché, ACC connaît beaucoup de difficultés. Mais avec les supports d’experts, on a gardé un esprit très ouvert. ACC n’est pas fermé et arrogant. ACC ne dit pas « on vient de l’industrie automobile, on est les meilleurs. »  On essaye au maximum d’absorber les connaissances qui viennent de nos experts partenaires. On a appris beaucoup. Notre objectif est très ambitieux, et pour l’atteindre on travaille beaucoup.

As-tu un hobby ou une passion qui t’aide dans ton quotidien professionnel ?

Le yoga. Je fais du yoga depuis 8-9 ans, quand j’étais à Pékin. Quand je suis arrivée en France, j’ai continué à suivre des cours de yoga. Et à Lille, ou à Bordeaux d'ailleurs, j'ai trouvé des studios qui me plaisent absolument. Il y en a un à Lille avec une vue sur les pelouses d’un aérodrome. Cet endroit est absolument magnifique. Je vais au yoga, 4 ou 5 fois par semaine, après le boulot ou le week-end. Et à chaque fois je lâche prise. Ça permet de se détendre, mais aussi d'avoir un équilibre. En yoga, on travaille beaucoup sur l'équilibre de corps, et de la vie de tous les jours. Est-ce que ton job, est-ce que tes émotions sont équilibrées ? Pendant la méditation, j’essaie de ne pas réfléchir, mais plutôt de me concentrer sur ma respiration et sur l’instant présent. Cet exercice m’aide énormément, surtout dans le cadre du travail. Il est facile de se laisser envahir par la frustration quand certaines choses n’avancent pas ou restent bloquées. Grâce à l’état d’esprit du yoga et de la méditation, j’arrive à mieux gérer mes émotions et à rester calme et concentrée, même dans les situations tendues.