27th fév 2025
LIFE IN BILLY-BERCLAU DOUVRIN

Hier stagiaire, aujourd'hui conductrice d'installations, Aurore progresse vite

Aurore Cuvelier se projette dans l'industrie après quinze ans dans un tout autre métier.

Aurore Cuvelier est conductrice d'installations au Notching, dans le secteur de la fabrication d'électrodes. Elle est arrivée à la Gigafactory ACC de Billy-Berclau à la faveur d'une reconversion professionnelle qui l'a amenée à bénéficier de la formation de conductrice d'installations. Hier stagiaire, Aurore progresse constamment.

Quel est ton parcours avant ton arrivée chez ACC ?

J’ai commencé mon parcours professionnel hors industrie en tant qu'auto-entrepreneur. Après le Covid et un événement familial, j’ai vendu mon activité et travaillé en intérim. Puis j’ai entendu parler d’ACC et j’ai postulé. J’ai été orientée vers la formation TPCIMA (titre professionnel conducteur d'installations et de machines automatisées) pour devenir conductrice d’installations.

Qu'est-ce qui t'a attiré dans ce projet ?

C'est une nouvelle usine. Je pars du principe qu’on peut évoluer en même temps . C'est vraiment bien de pouvoir apprendre un métier qu’on ne connaît pas. C'est une expérience à faire.

Comment as-tu vécu cette formation ?

Il a fallu reprendre l’école. J’ai dû apprendre des choses que je ne connaissais pas du tout. Ca n‘a rien à voir avec ce que je faisais avant. A partir de ce moment-là, je me suis prise au jeu. J'ai appris, j'ai fait de mon mieux et je suis arrivée ici. Je suis partie cinq semaines à Nersac. Quand j’ai postulé, j’en avais parlé avec mon fils. Il m’avait dit « écoute maman, si c’est pour être bien après… »  J’ai commencé ma formation en septembre 2023, j’ai passé mon diplôme en février 2024 et je suis arrivée ici embauchée le 1er mars 2024 comme conductrice d’installation au notching. Le même poste que lors de mes périodes de stages.

Quelles sont tes missions au quotidien ?  

Je conduis une machine. Je prends les bobines du calendering que l’on découpe. La bobine mère devient deux bobines filles. On suit toutes les étapes depuis l’entrée de la bobine dans la machine, avec les rives qui ne sont pas coupées, et à la fin on la sort découpée pour qu’elle soit livrée au stacking. Je suis conductrice d’installations mais je forme aussi les personnes qui arrivent au notching et qui ne connaissent pas le métier : des stagiaires TPCIMA, des nouveaux arrivants, des alternants…   Je les aide à prendre en main l’installation, j’explique le contrôle qualité, comment fonctionne la machine, comment passer le feuillard. Le but est que le conducteur soit autonome rapidement.

Tu t'attendais à devenir formatrice ?

Je ne m’attendais pas à évoluer comme ça aussi rapidement. Ca ne fait même pas un an. Au début, c’était compliqué pour moi, autant que pour les nouveaux qui arrivent maintenant.  Je me suis même dit « Où je suis arrivée ? » Il faut comprendre les machines. On a passé les étapes les plus difficiles. Passer les échelons, c’est ce que j’attendais de l’entreprise quand j’ai postulé : être intégrée, évoluer, être bien. Tout ça, je l’ai.

Quel regard tu portes sur ton parcours depuis ton arrivée chez ACC ?

En un an, j’ai vite évolué, j’ai vite appris. Et j’apprendrai encore. Ce n’est pas fini, l’aventure commence seulement, j’ai encore envie d’évoluer. Et même apprendre dans d’autres secteurs, être polyvalente. Ou même former des équipes pour lancer BBD2, ça pourrait être pas mal, ça peut être constructif. La coiffure c’est fini, j’en ai fait pendant 15 ans. Je me projette dans l’industrie, je m’y plais.  Ca n’a pas été facile, j’ai eu le soutien de ma famille, de mes amis. Il fallait passer le cap.

Tu as peut-être un conseil à donner à celles et ceux qui pensent se lancer ?

Il faut être patient. On ne peut pas tout savoir du jour au lendemain donc il faut être patient et avoir confiance en soi. Au moindre petit problème, il ne faut pas se dire qu’on n’est pas fait pour ça. Il ne faut pas se décourager, parce que certaines journées, ça ne va pas. Il ne faut pas lâcher.  On a toujours des choses à apprendre, et on va apprendre encore longtemps. Tout le monde apprend, même les gens qui sont là depuis deux ou trois ans.