26th May 2021
PROJET DE GIGAFACTORY ACC DE BILLY-BERCLAU - DOUVRIN

Bilan de la concertation : les garants soulignent la qualité des dispositifs d’information et de participation mis en place et l’engagement des différents acteurs.

Projet de Gigafactory ACC de Billy-Berclau - Douvrin

Le 23 mai 2021, les garants nommés par la Commission nationale du débat public (CNDP) ont rendu leur bilan sur la concertation menée dans le cadre du projet de Gigafactory de Billy-Berclau - Douvrin.
 

Les garants ont salué la qualité et la diversité des dispositifs, ateliers et outils de la concertation ayant permis de toucher un large public. Ils considèrent concernant le droit à l’information que le public a pu avoir accès à une information sincère et assez complète sur la plupart des sujets, et dans de bonnes conditions. Ils soulignent également le fort engagement d’ACC, la mobilisation de nos partenaires locaux et le soutien « exemplaire » de l’Etat, tout au long du processus.

La concertation s’est construite sur trois échelles reflétant les enjeux qui entourent le projet de créer un acteur européen des batteries : nationale, régionale et locale. 13 événements ont été organisés à ces différentes échelles, en physique pour partie et en ligne, mobilisant 800 personnes, en plus des 1800 visiteurs du site Internet de la concertation, les 532 000 habitants ayant reçu la synthèse du dossier de concertation dans leur boîte aux lettres et les milliers d’auditeurs des émissions de Radio Plus et Télé Gohelle diffusées en avril. La mobilisation du public a été rendue particulièrement difficile par les mesures dues la crise sanitaire due au Covid-19, qui a obligé à caler des horaires avant le couvre-feu, et a pu décourager certains participants.

Toutes les réunions prévues ont cependant été tenues aux dates planifiées. Les garants indiquent que le public a pu s’exprimer à ces occasions de manière satisfaisante et toutes les questions ont reçues des réponses d’ACC.
 

Les débats menés ont constitué une traduction concrète des questions de transition énergétique, de développement du véhicule électrique et de reconquête de la souveraineté industrielle. Ils ont accentué l’intérêt de s’engager dans la voie de la mobilité électrique, et de produire massivement des batteries en France au cours des prochaines années. Ils ont également permis de préciser, et parfois de challenger nos engagements pour le territoire local comme sur les questions climatiques et environnementales globales.

Trois thèmes principaux ont été débattus et des recommandations précises sont sorties de ces échanges:

  • L’emploi : Le projet est vu comme représentant une opportunité de création d’emplois, ce qui est important dans un contexte local marqué par des suppressions d’emploi. Même si la plupart des métiers ne seront pas nouveaux, ils nécessiteront des compétences nouvelles. C’est pourquoi ACC a d’ores et déjà commencé à collaborer avec les acteurs locaux et régionaux de l’emploi et de la formation pour élaborer les dispositifs qui permettront de former les futurs collaborateurs de l’usine de Billy-Berclau – Douvrin.
     
  • La souveraineté industrielle et stratégique : Oui, le principe d’une production européenne de batteries permettra de retrouver en partie une souveraineté industrielle et de dépendre moins des opérateurs chinois pour la fabrication des cellules et modules de batteries. Mais une attention particulière devra être portée à la maîtrise de l’approvisionnement en matières stratégiques si les acteurs européens souhaitent s’affranchir de manière plus marquée de la dépendance aux acteurs asiatiques. La traçabilité de l’approvisionnement en matières, en particulier sur le respect de critères éthiques, sociaux et environnementaux lors de leur extraction et leur traitement et la transparence de l’information sur ces sujets, ainsi que le développement d’un ou plusieurs acteurs miniers européens seront clé.
     
  • Les performances environnementales des véhicules électriques : La décarbonation des transports est un objectif essentiel, et nécessite de produire massivement des batteries à prix abordable. Mais l’impact environnemental nuancé des véhicules électriques lié à leur production – et donc à celle des batteries – reste non négligeable. L’amélioration des performances environnementales de leur production et de la gestion de leur fin de vie constituent des enjeux majeurs.

ACC a bien entendu que son projet est soutenu et attendu pour les emplois directs, indirects et induits qu’il promet pour le territoire des Hauts-de-France, et la volonté des acteurs locaux de construire ensemble la feuille de route pour le développement d’une filière industrielle des batteries dans la Région.

Nous avons également entendu les demandes d’information et de transparence sur l’approvisionnement en métaux pour la fabrication de nos produits, ainsi que sur les impacts (transports, rejets, gestion vertueuse des déchets, etc.), la surveillance environnementale et la sécurité industrielle de notre future usine. Nous avons noté l’intérêt pour les travaux de recherche et développement qu’ACC va mener et d’amélioration des impacts environnementaux qui en découleront, mais également pour les questions liées à la « seconde vie » et au recyclage des batteries.

Les recommandations des garants de la concertation, 13 au total adressées aux différents acteurs dont 8 à ACC, viendront alimenter notre feuille de route stratégique pour les années à venir et elles feront l’objet d’une réponse de la part d’ACC d’ici la fin du mois de juin, qui sera transmise à la CNDP.
 

Vous pourrez retrouvez ici le bilan complet des garants de la concertation et continuer à nous poser vos questions via notre page Linkedin ou notre site web.

 

Nous remercions très chaleureusement tous les acteurs et partenaires impliqués dans ce processus de concertation passionnant, et tout particulièrement les garants désignés par la CNDP, Anne Girault et Etienne Ballan, ainsi que notre assistance à maîtrise d’ouvrage SYSTRA et l’agence HappyDay à Dunkerque, qui ont grandement contribué à la qualité de la concertation.